Le site d'Arenberg, future usine à rêves audiovisuels
Le site d'Arenberg, future usine à rêves audiovisuels
lundi 16.02.2009, 13:30 -
Image de synthèse du projet Wallers-Arenberg. Le but est de faire revivre ce lieu mythique.
| DES PROJETS MALGRÉ
Lieu de tournage de Germinal, le centre minier d'Arenberg pourrait devenir
dans une quinzaine d'années l'un des fers de lance de l'innovation
audiovisuelle. C'est en tout cas le souhait de la communauté
d'agglomération de
estimé à plusieurs dizaines de millions d'euros.
PAR GRÉGORY PLESSE
Ne dites surtout pas à Pierre Demessine qu'Arenberg est le Hollywood
de demain, ça l'agace. Chargé de mission auprès de
rappeler que l'utilisation du centre minier comme lieu de tournage
n'est qu'une des facettes de ce projet, qui s'inscrit dans le cadre du
pôle d'excellence « images », aux ambitions planétaires.
Il rappelle d'ailleurs que « le point de départ, c'est l'installation par l'université de Valenciennes de ses laboratoires de recherche audiovisuelle
(DREAM). » Caméras filmant en 3D ou le ralenti extrême, captation
émotionnelle, l'implantation des laboratoires de l'université
permettra, selon Pierre Demessine, « de faire passer ce lieu du XIXe siècle aux technologies du XXIe siècle. »
Une fois les laboratoires installés, l'idée est d'attirer les
industries du secteur sur le site afin de créer une plateforme
technologique de haute valeur ajoutée. Pour créer de l'emploi et aussi
éviter l'actuelle fuite des cerveaux des jeunes chercheurs formés à
Valenciennes. En parallèle, et afin de rentabiliser les (coûteux)
équipements nécessaires, Arenberg servira également de centre de
perfectionnement professionnel des métiers de l'image au sens large.
Au-delà de la production audiovisuelle est concernée la
télésurveillance ou encore l'arbitrage vidéo, qui pourrait connaître un
« boom » si le football européen s'y convertissait.
Toutefois cet immense projet, bien que soutenu par un large
groupe d'acteurs institutionnels (Union européenne, État, Région,
Département, CAPH, etc.), est encore en grande partie dans les cartons.
À ce sujet, Pierre Demessine souligne qu'il s'agit d'un « projet sur dix, quinze ans. »
Pour le moment, Pierre Demssine s'attelle à boucler la requalification
du site, quasiment achevée. Elle a coûté un peu plus de sept millions
d'euros. Pour la conversion totale du site en pôle d'excellence, «
assure le communiqué de présentation du projet. Les premières
projections situent l'addition dans une fourchette allant de 15 à 55
millions d'euros. Pierre Demessine est néanmoins convaincu que
l'attractivité générée par la reconversion du site devrait rapidement
assurer de solides retours sur investissement.
Par ailleurs, l'importante superficie du site (trente hectares)
et ses paysages pourront accueillir festivals, expositions ainsi qu'un
centre culturel chargé d'entretenir la mémoire du lieu. •